COMMUNE DE CAMPO, CAMEROUN.

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MAIRIE DE BOKOMBÉ: POURQUOI L'ON DIT SOUVENT QUE LES ÉSAMENJAANG SONT LES FILS DE “MENJAANG M'ÉKÔ” ?

MAIRIE DE BOKOMBÉ: POURQUOI L'ON DIT SOUVENT QUE LES ÉSAMENJAANG SONT LES FILS DE “MENJAANG M'ÉKÔ” ?

Introduction: Image d'archives du 17 septembre 2017 de la chefferie traditionnelle de 3ème degré du village Düm-Ésamenjaang Campo, où nous voyons sur l'image quelques fils du foyer Étunga-Züla'Ékaa (Bona-Masuukaa) autochtones du village où grand quartier Düm-Ésamenjaang III (Angaalè-Ongwè II), s'amusant sur l'une des plages du village Düm-Ésamenjaang de l'arrondissement du Campo (estuaire du Ntem).

 

Au niveau des Ésa-Anda des Misoolo de la chefferie Düm-Ésamenjaang, leur nom d'Ésa-Anda vient du premier fils du patriarche É'èsè Muusi qui est aussi connu sous le nom de  Madoobé (Muloobé) dans sa famille maternelle. Anda a pour titre honorifique Ngiè (Ngiyè) et pour sobriquet " Ndongo-Mändang " (Dongo-Wändang en Somali ou Atiisi).

Les Misoolo ou Dihaala de la chefferie Düm-Ésamenjaang Campo partagent la chefferie avec leurs frères de même père à savoir les Aboo-Nkoo ou (Boo-Koo) qui sont plus connu chez nous au cameroun sous le cycle fédérateur << Balong-Bankon-Barombi>>.

Le foyer Bona-Masuukaa ou Étunga-Züla'Ékaa de la chefferie Düm-Ésamenjaang est un des deux foyers majeurs qui à Düm-Ésamenjaang forment la famille élargie Ésa-Ntoo une famille élargie qui est plus connue sous nom de famille Bona-Njoo quoiqu'en réalité à Düm-Ésamenjaang la famille élargie Bona-Njoo (ou Ésa-Ntoo) soit un rassemblement de toutes les familles des foyers du lignage majeur Bah-Saa ba Dihaala ou Maasè ma Éwaalè et qui ici inclut Bojongo, ceci dit à Düm-Ésamejaang Campo lorsqu'on parle de la famille élargie Ésa-Ntoo ou Bona-Njoo ont fait référence à toute la composante Maasè ma Éwaalè ou Bassa ba Dihaala.

Dihaala à Düm-Ésamenjaang est plus connu sous son nom Misoolo (Suubuu). Les Misoolo où Dihaala ou encore Suubuu à Düm-Ésamenjaang Campo sont répartis en deux grands ensembles: Les Ésantoo et les Ésa-Anda ou É'èsè (Madoobé).

 

POURQUOI L'ON DIT SOUVENT QUE LES ÉSAMENJAANG SONT LES FILS DE " MENJAANG M'ÉKÔ " ?

D'après les anciens certains anciens anthropologues de l'époque d'occupation du territoire du Cameroun (12 juillet 1884-1er janvier 1960) et même ceux de l'époque coloniale Française au Gabon (1828-1960) les familles des quatre sections majeures et trois sections mineures qui forment la grande confrérie Ésamenjaang sont souvent taxé d'être les fils d'un certain " Menjaang m'Ékô ".

Eh bien nous autres en examinant la question à la lumière des données des archives de l'Éthiopie métropolitaine il en ressort que le nom << Menjaang >> ou << Manjaantè'è >> vient du patriarche Manjaantè'è Baakälé fils unique du patriarche Baakälé << Horrooné>>Ndéloo le fondateur de la maison Éyooné (Horroooné) des anciens É'èsè les fils de Madoobé ma Ndoowè ou Madoobé ma Bimba qui est devenu Madoobé ma Éwaalè avec les réforme des Dihaala ou Misoolo.

Le patriarche Menjaantè'è ne fait pas partie de la confrérie Ésamenjaang ou Bah-Manjaatèè mais plutôt du lignage Éyoonè ou Baakälé (Bekaale) comme nous venons de l'expliquer.

Son fils Élaa'Nyô'ô va fonder la maison Nyô'ô-Ngaa en abrégé Nyong ou Nlong, la fille d'Éla-Nyô'ô va épouser le patriarche Saala " A'ati " Antaalé, petit-fils du patriarche Koombé de par son fils aîné A'amalaala ou Araala-Koombé (Duala) de cette union naquirent trois fils qui seront tous fondateurs des trois des quatre sections majeurs qui composent la grande confrérie Ésa-Menjaang ou Bah-Manjaantèè comme nous l'avions expliqué dans notre édition d'hier samedi 28 novembre 2020.

Le nom Ésa-Menjaang dont porte la confrérie Ésa-Menjaang leur vient non pas des Araala-Koombé (la famille paternelle des trois premiers fondateurs des quatre sections majeurs des Ésa-Menjaang) mais plutôt de leur famille maternelle Nyô'ô-Ngaa ou Nyong (Yalongo) qui sont des Horrooné et un peu plus loin des Bimba ou Yambassa (Yevol et ses frères).

Alors d'où vient que l'on rattache les Ésa-Menjaang à un certain Ékô ?

En examinant en profondeur le problème, nous sommes tombés nets dans la famille maternelle du patriarche Manjaatè'è ou Menjaang (Manjaangè) le père d'Éla-Nyô'ô (fondateur des Nyô'ô-Ngaa ou Yalongo) était une fille Kôra-Nyô'ô une maison du lignage Ngaara (Gaara / Gaata). Les Ngaara sont des " Reyya-Mbédi " qui sont à leur tour des Maahè et les Maahè ou Maasè sont des Bimba ou Yambassa (Yevol et ses frères).

Ce sont ses Maahè Bimba qui seront absorbés plus tard par les Diihala pour former la sous-dynastie Bah-Saa ba Dihaala (d'où Maasè / Maahè ma Éwaalè).

Alors en descendant les arbres généalogies des Kôra-Nyô'ô des Ngaara-Maahè on tombe sur la matriarche Mükô Tu'u Ndiilè épousé du patriarche Qôraan Mäsaama " Reyya-Mbédi " le fondateur des Bah-Dawa et des Bah-Asaari (Bassari dans lesquels l'on trouve les Jébaalè), les deux composantes sont aussi appelé Bah-Qôta et Mükô.

Alors lorsque l'on dit " Menjaang m'Ékô " ont veut plutôt dire " Menjaang Mükô " car c'est " Mükô " qui devient " M'Ékô " et ici c'est le condensé de la généalogie maternelle du grand-père du patriarche de la matriarche Fadumo Éla-Nyô'o la mère des trois frères fondateurs des trois premières sections des quatre sections majeurs de la confrérie Ésa-Menjaang ou Bah-Manjaatè'è.

Ceci dit les Ésamenjaang de la chefferie Düm-Ésamenjaang non seulement ils sont Araala-Koombé ou Duala de par leur père fondateur mais aussi Yalongo de par leur mère et les Yalongo ou Nyô'ô-Ngaa plus loin sont des Bimba ou Yambassa alias " Ndoowè ".

Maintenant les Ésamenjaang de Düm-Ésamenjaang ou Bouandjo-Mvae sont aussi Bah-Kôta ou Kôta qui plus loin sont des Bimba.

Les Jébaalé et tous les Bakôta sont des oncles maternels des Ésamenjaang de Düm-Ésamenjaang.

Mükô en dehors des trois premières des quatre sections majeures de la confrérie Ésamenjaang, elle est aussi considérée comme la lointaine matriarche maternelle des composantes suivantes;

1- Ésa-Ngock (Ndog-Ngock),

2- Ésa-Obock (Ndog-Mbock),

3- Ési-Sep (Élog-Ngango ou Yakalak (Nsepe)),

4- Yekombo (Yakombo), ,

5- Ye-Fale (Ye-Fah ou Ndog-Pah /Ndog-Pasi),

6- Ésa-Tima (Ndog-Tima).

Voilà l'origine exacte du rattachement de " Menjaang " à " Mükô ".

Et à ne pas oublier que c'est Bah-Kôta que nous appelons aussi " Mükô ".

 

Note: Fait à Düm-Ésamenjaang Campo, cameroun par l'économiste et chercheur anthropologue Motto Carl Robert alias " Tata Motto'a Motto, awuut 20 A'andaa 2013 de notre calendrier traditionnel et officiel du Yetyoyôppya (ce qui correspond au dimanche 29 novembre 2020 du calendrier Ye-Romaani (Romain)).

 

Photo: Ovono Émema'a Ntoo Billy Serge, collectivité Bona-Masuuka Düm-Ésamendjang, 17 septembre 2017, Campo Cameroun.69772138_1282332181966269_1690275871010586624_n.jpg



29/11/2020
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