MAIRIE DE BOKOMBÉ: LES TOPONYMES DES CHEFFERIES SUPÉRIEURES DE L'ARRONDISSEMENT DU CAMPO (ESTUAIRE DU NTEM), OU LA GUERRE CACHÉ DE L'OCCIDENT CONTRE L'ÉTHIOPIE.
MAIRIE DE BOKOMBÉ: LES TOPONYMES DES CHEFFERIES SUPÉRIEURES DE L'ARRONDISSEMENT DU CAMPO (ESTUAIRE DU NTEM), OU LA GUERRE CACHÉ DE L'OCCIDENT CONTRE L'ÉTHIOPIE.
Introduction: Image de quelques princes (masa-pii) et de quelques princesses (woïzero) de la grande famille royale Bona-Maanga de la chefferie traditionnelle supérieure de premier degré du canton Campo ou chefferie supérieures de 1er degré du Campo.
La famille royale Bona-Mangaa reste très unies, un exemple pour le reste de l'arrondissement du Campo.
La famille royale Bona-Maanga du canton Campo est une composition de plusieurs familles royales des chefferies de l'ensemble du royaume du Nouveau-Sawaa du Cameroun, car ici on retrouve pratiquement toutes les composantes des grandes chefferies du Nouveau-Sawaa surtout de ses régions du Littoral et du Sud. Depuis le canton Pongo de Dibombari jusqu'à la grande chefferie d'Afaan-Ésaokiè I Bongola du Campo, en passant par Bona-Doo, Bona-Mbèla, Bona-Ébèlè, Batanga ba Diyèdu, Düm-Ésamendjang Buanjô, Iyaasa du Campo, Mabiogo etc. C'est un melting-pot des familles royales du Sawaa tout simplement. Et je ne sais pas si dans l'ensemble des familles royales du territoire du Nouvea-Sawaa du Cameroun il y a une autre famille royale d'une grande chefferie comme celle du canton Campo qui soit aussi complexe. En tout cas nous allons examiner les autres familles royales des autres chefferies supérieures du Nouveau-Sawaa dans les prochains jours.
LES RAISONS:
Et voici comment les administrateurs Français de la tutelle des Nations unies sur le Cameroun ont perverti l'histoire et les origines généalogiques des peuples autochtones de l'arrondissement du Campo en baptisant les chefferies traditionnelles de 1er et de 2ème degré par des toponymes qui ne correspondent pas à la réalité des peuples autochtones de ces chefferies (consulaires), comme c'est le cas avec les chefferies traditionnelles du Campo dites " Mvae " c'est-à-dire Mabi. Le commandant Éda ou Ada Zéngué Bônô (fondateur de l'actuelle chefferie supérieure de 1er degré du Campo à Mintom-Ville Bokombé), était un fils de la grande famille élargie Kèkèm a Bakèm ou Mbo-Bakèm (Nkèkèm d'après la chefferie Mbo de l'arrondissement de Kèkèm dans le Haut-Nkam), et n'avait rien à y voir avec les familles élargies de la maison Mabi alias " Mvae " dont il avait d'ailleurs conquis leur ancien territoire avec d'autres leaders des troupes royales du Sawaa comme le masa-pii " Ngaane Qôta III Kresto " ou " Ngando'a Qôta III Kresto " de la grande chefferie de Düm-Ésamendjang Bouandjo. Les troupes royales du Sawaa dans l'estuaire du Ntem comme dans le reste de la région du Sud avaient délogé les troupes royales de la coalition des royaumes Ngoojaam-Wälanga-Wôlô de l'estuaire du Ntem et dans le reste de la région du Sud, les obligeant à traverser en toute hâte le fleuve Ntem et son affluent Kôm en direction des massifs de Mikèbè (Minvoul et sa région) ainsi les massifs du Nouveau-Wôlô (Oyem & Mongomo) les zones par lesquels ces derniers partiront plus tard pour conquérir la Guinée-Équatoriale continentale et le Gabon. Dans le Campo plusieurs peuples de la coalition Ngoojaam-Wälanga-Wôlô ou " Fang-Ngumba-Mvae " ou " Makaa-Mapfüer-Mabi " vont se soumettre volontairement aux troupes royales du Sawaa tel est le cas avec les chefferies dites Mabi et Fang-Ngumba du département de l'Océan qui bien qu'elles soient des anciennes chefferies de la grande coalition des royaumes " Ngoojaam-Wälanga-Wôlô " sont devenus des chefferies du Sawaa à l'exemple du reste des chefferies de la région du Sud.
LA GUERRE CACHÉ DE L'OCCIDENT CONTRE L'ÉTHIOPIE.
Tout comme les peuples de l'actuelle chefferie de 2ème degré de groupement Iyaasa de l'arrondissement du Campo bien que cette chefferie soit une chefferie de la même coalition s'est soumis volontairement aux troupes royales du Sawaa dans la région sans aucune résistance et par conséquent est devenu une entité du royaume du Sawaa.Alors les Mvae (Mabi) ayant été conquis les chefferies Sawaa étaient désormais les nouveaux maîtres des lieux. Dans l'estuaire du Ntem (Campo et Rio-Campo), chacun des leaders des troupes royales du Sawaa baptisé sa nouvelle chefferie d'après le nom de sa chefferie d'origine ainsi l'on a " Ésa-Nzô " devenu " Ésa-Suun " pour les peuples venus des chefferies de la grande plaine des Mbo comme son centre Nkongsamba, Düm-Sumédjiang devenu par déformation " Düm-Ésamendjang " pour les peuples venus des chefferies de Düm-Éwaalè, (Pongo Dibombari y compris) et du Fiko (Bankon), Afaan-Ésaokè pour les peuples venus de la grande chefferie " Ye-Mfek " ou " Mfe'e-Asaam " (germanisé Bafussam ou Plaine du Noun) la chefferie d'Akak-Nyamaloa pour les peuples des chefferies de la maison " Ye-Mfok " ou " Élog-Mpoo " venus de la grande Basse-Sanaga et ainsi de suite. Jusqu'en 1928 chacune de ses quatre chefferies supérieures de groupement du territoire actuel de l'arrondissement du campo gardait son toponyme de chefferie, il a fallu attendre les années 1932 pour voir les Français revenir sur l'ancien toponyme de cet ancien territoire Mabi alias " Mvae " de l'estuaire du Ntem et faire de ce toponyme le nom général de l'ensemble des quatre chefferies de groupements. Insultant ainsi les peuples du Sawaa. Et le toponyme qui demeure jusqu'à ce jour. L'exemple des chefferies du Sawaa de l'arrondissement du Campo s'est appliqué pratiquement dans l'ensemble de la région du Sud. Les chefferies dites " Buula " où " Pitti " ou " Buulu " de la région du Sud ont dû lutter très fort pour voir le sobriquet de leur leader le Dijaamaack Pitti être maintenu comme toponyme de leur chefferie, mais c'était aussi avec la complicité des missionnaires presbytérienne Américaine de la région. Au fait dans les chefferies dites " Buulu " de la région du Sud, l'on a omis expressément de les baptiser par les vrais toponymes des chefferies de leurs leaders, car tous ne venaient pas de la chefferie de Pitti-Lungaahè, mais de plusieurs chefferies de l'ensemble du Sawaa. La chefferie même de Pitti c'est Düm-Éwaalè.
LES CHEFFERIES SUPÉRIEURES DU CAMPO SONT TOUTES DES CHEFFERIES DU SAWAA À L'EXEMPLE DE TOUTES LES AUTRES CHEFFERIES DE LA RÉGION DU SUD (CAMEROUN).
Chaque chefferie des troupes royales du Sawaa dans le Campo (estuaire du Ntem) porte les noms de la chefferie d'origine de son leaders conquérants: Düm-Sumédjiang (devenu Düm-Ésamendjang par la mauvaise transcription du toponyme Sümédjiang qui ici est une confrérie et non un lignage. Parfois on fait de ce toponyme Sumédjiang le nom de la femme de Ngaana Qôta 1er ou Ngaando'a Qôta I qui était un ancien sultan du sultanat du Sawaa en 1310 et dont l'un de ses arrière-petit-fils à savoir le sultant et patriarche Naanga II Reer-Ékaa cacha le prince héritier (abè'è-ntôl) Lubena Ékaa Dëngël Ya'Iqôb dans la forteresse Afari-Qara en 1536 avec une partie de la famille impériale de l'empire d'Éthiopie sous le règne de l'empereur Atsi Ngaando Lëbna Dëngël Nda-Awüt II (r.1507 à 1540).Le prince Lubena Ékaa Dëngël Ya'Iqôb était le fils benjamin de l'empéreur Ngaando ou Ngaana Lëbna Dëngël Nda-Awüt II mais aussi son héritier officiel au trône impérial. Ya'Iqôb épousa la fille du patriarche Naanga II Reer-Ékaa de la grande chefferie du Mänz-Gisha du royaume métropolitain du Sawaa, de cette union naquit les princes Nsaa Ngwé (qui héritèrent la grande chefferie du Mänz-Gisha en 1550) et Tah-Qara Dëngël Fäsilädas I dit " Gër'äm " (Asô'ô Ntüm).Tah-Qara Qëngël Fäsilädas hérita le trône impérial, mais les disputes internes ne lui permirent pas de devenir empereur, c'est plutôt son fils Mataam ma Zang Susinyô'ô I (Meté'é me Zang Susinyô'ô I alias " Mbang Ngè ou Ngbwak Asô'ô Ntüm ) qui le devint en 1606. La descendance de Nsaa Ngwé Ékaa occupa le trône du royaume du Sawaa dont elle occupe jusqu'à nos jours et celle de Tah-Qara Dëngël alias " Ger'äm " occupe le trône royal du Ngôndaa (Gondar), et du Tigray, et va même jusqu'à celle de l'Érythrée et le Soudan.
NB: Fait à Düm-Ésamendjang Bouandjo, Campo Cameroun, par l'économiste et chercheur anthropologue Motto Carl Robert alias " Tata Motto'a Motto " Nsaa-Nyôl 1er A'andaa 2012 " de notre calendrier traditionnel et officiel du Ye-Ityoyôppya (ce qui correspond au lundi 11 novembre 2019 du calendrier Ye-Romaani).
Photo: Masa-Pii (prince) Ango Éfôngô'a Pokossy Ébèllè Delor, Düm-Si Bokombé, Samedi 23 juillet 2016, Campo Cameroun
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