COMMUNE DE CAMPO, CAMEROUN.

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MAIRIE DE BOKOMBÉ: LES DIFFÉRENTS NOMS DE FAMILLE DES FRÈRES ÉWAALÈ LES FONDATEURS DES DIIHALA (MISOOLO / ISUUBUU):

MAIRIE DE BOKOMBÉ: LES DIFFÉRENTS NOMS DE FAMILLE DES FRÈRES ÉWAALÈ LES FONDATEURS DES DIIHALA (MISOOLO / ISUUBUU):

Introduction: Une image d'archives du 19 mai 2019 des archives de la chefferie traditionnelle de 3ème degré du grand village Düm-Ésamendjang Bouandjo dans le Campo, présentant le jeune masa-pii (prince) Ntoo Ntoo Éla III Jean Jr dit " Américain " et " Casius Clay " digne fils de la collectivité Étuunga-Züla'Ékaa (Bona-Masuuka dans la langue maternelle Beyela ou Ngaala) du grand quartier ou village Düm-Ésamendjang III (aussi appelé Angaalé-Ongwè II), chefferie traditionnelle de 3ème degré du grand village Düm-Ésamendjang Bouandjo.

La collectivité Bona-Masuuka ou " Étuunga-Züla'Ékaa " (Étuunga-Süla'Ékaa pour d'autres) au sein de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo, forme avec la collectivité ou grand foyer Bona-Nsuuré ou " Étuunga-Nsuutu'Éjaabé " la famille élargie Reer-Xoosh ou Bona-Njoo, une famille élargie qui est aussi connue sous son nom liturgique d'Ésa-Ntoo.

Nous sommes ici au sein de la communauté Diihala-Misoolo ou Diihala-Suubuu de la chefferie traditionnelle de 3ème degré du village Düm-Ésamendjang Bouandjo et aussi dela grande chefferie Düm-Ésamendjang des arrondissements du Campo et de Niété, dans le département de l'Océan.

Les Diihala-Misoolo ou Diihala-Suubuu c'est-à-dire Éwaalè au sens stricte du terme au sein dans la composition des communautés lignagères de la grande chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo occupe les villages de la contrée dite "Angaalé " qui ici inclut aussi l'agglomération d'Otü-Épaaka ou Düm-Ésamendjang VII.

Mais la communauté Diihala n'est pas la seule communauté autochtone de la chefferie traditionnelle de 3ème degré du village Düm-Ésamendjang Bouandjo, les Diihala partagent la chefferie traditionnelle de 3ème degré du village Düm-Ésamendjang Bouandjo avec la communauté Aboo-Nkoo ou Nkoo-Oloong c'est-à-dire Bakoon-Baloong-Baroombi (Bah-Abesi de leur vrai nom).

 

LES DIFFÉRENTS NOMS DE FAMILLE DES FRÈRES ÉWAALÈ LES FONDATEURS DES DIIHALA (MISOOLO / ISUUBUU):

Sur le plan purement patriarcat les deux frères Éwaalè (Awaala) sont des Duala (Araala-Koombé / Araala-Ngoé-Sso (Harla / Harar / Harranghe)):

Asaam Asaam Ayuub (Saamé'a Saamé Ayuub en langue Beyela ou Ngaala) et Abédi'Rahmaan Sheeg Asaam (Abedi'Rahmaan Saamé) était les deux derniers fils des douze fils du patriarche Sheeg Isazaaq Asaam Qôra-Nna " Abesi " fils du redoutable " Ymämaah "Asaam Qôra Nna " Ayô-Bäkaalé I " le saint patron des Maqorrah qui était lui-même l'un des fils du sultan Qôra-Naan Mäqôra " Reer Ngaana Qôra I "(r.1239-1252) du sultanat du grand Sawaa des royaumes maqorrah de l'empire d'Éthiopie.

Ici nous sommes dans la dynastie royale " Reer Ùgaadh'Qôra " (Ngaana Qôra) des Maqorrah de l'empire d'Éthiopie, une dynastie royale née dde l'uninion entre les Araala-Koombé ou Duala du sultanat du Sawaa et les Bekoy ou Bakweri du sultanat d'Yifat ou Awdal.

Ceci dit la dynastie royale " Ngaana Qôra " est à la fois Duala ou Araala-Koombé (Harla / Harar / Harranghe) et à la fois Bekoy ou Bakweri qui eux sont Ndông ou Ndônga tous des lignage Maqorrah.

 

Sur le plan matriarcat les frères éwaalè sont des Bimba ou Ndìì (Ndiiveyn ou Ndooweyn ou Ndoowè):

Sur le plan matriarcat les deux frères Éwaalè étaient les fils de la princesse (woyziro) Mangaa'Doo II la fille cadette du sultan Mängaalé Mäsaama " Reer-Mbédi II " le sultan des Maahè-Dìì ou Maasè-Ndììweyn (Maasè ma Ndoowè) de l'actuelle région autonome du Wokoyi-Gaalbed (lire Bäkoyi-Ngaambé) en république de Somaliland.

Le sultan Mängaalé Mäsaama " Reer-Mbédi II " est le fondateur de la famille élargie Bah-Mängaalé, une famille élargie de la maison Mahaalè ou Ésa-Maalè (Bó'Maalè en langue Beyela ou Ngaala), qui par la suite est elle-même une maison du lignage Yevol ou Yabasi (Boya-Ambasa / Élip).

Les Yevol ou Yabasi ou Boya-Ambassa ou encore Élip sont à leur tour un lignage du lignage majeur Yambassa ou Bimba le lignage majeur qui a pour sobriquet " Ndììveyn " ou " Ndooweyn " en abrégé " Ndìì " ou " Dìî " (anglicisé Dir) et dont le titre royal est " Mba Ékaa " (Reer-Mba'Ékaa).

Ceci dit le titre royal " Reer-Mbédi " n'est pas pour tous les Ndoowè ou Yambassa (Bimba) mais uniquement pour les familles de la maison Mahaalè ou Ésa-Maalè (Bó'Maalè) comme c'est le cas ici avec la famille élargie Bah-Mangaalé.

Alors dans la famille maternelle des frères Éwaalè portent des noms suivants: Ékaa Ékaanga " Mvii-Liiki " (Ékaa Kaanga " Bojongo " en langue Beyela ou Ngaala) et Mäsaama "Awaala " (ou Mäsaama " Éwaalé " en langue Beyela ou Ngaala).

C'est ainsi que dans la condensation de leur généalogie matriarcale, Ékaa Ékaanga devient tout simplement " Mvii-Liiki Mbéti " (Bojongo'a Mbédi en langue Beyela ou Ngaala) tandis que son petit-frère Awaala ou Éwaalè devient " Awaala Mbeti " (ou " Éwaalè'a Mbédi " en langue Beyela ou Ngaala).


LEURS TITRES HONORIFIQUES DE “ NGAANA “ (AYÔ-BÄKAALÉ II) ET “ YMÄMAAH “ (ÉWAALÉ / AWAALA):

En dehors de ses différents noms de familles (paternelle et maternelle), les deux frères au cours de leur vie ont reçu des noms honorifiques en fonction de leurs actes, ainsi " Ayô-Bäkaalé II " devint " Ngaana " ou " Ùgaadh " un titre de la royauté des anciens sultans de l'Awdal ou Yifat, tandis que son frère Éwaalè reçu celui "d'Ymämaah " un titre religieux des imamates de l'ancien sultanat d'Yifat où Awdal.


Ymämaah signifie <<Grand Imam>> alors qu'Ayô-Bäkaalé signifie << Père beni >> ou << père des bénediction>>.


MANGA’DOO II LA MÈRE BIOLOGIQUE DES FRÈRES ÉWAALÈ ET ZÜLA’ÉKAA LA MÈRE ADOPTIVE OU NOURRICE DES FRÈRES ÉWAALÈ:

La princesse (woyziro) Mangaa'Doo II mourut lors de l'accouchement d'Éwaalè, et suite à cette mort tragique et très douleureuse, la famille décida de confier la charge de ses deux fils à sa servante Züla'Ékaa la fille du patriarche Saa A'ati Mfoo des Mfoo'Adiè (Ndog-Basangbeng / Ésa-Ébeng) c'est-à-dire des Yemfok-Adiè ou Élog-Mpoo Adiè (Bakoko-Adiè).

Et c'est cette dernière qui va prendre charge des deux frères Éwaalè et devint comme leur mère.

Les Diihala-Misoolo ou Diihala-Suubuu (c'est-à-dire les Éwaalè au sens strict du terme) ont cette tradition de toujours nommé leur deuxième épouse d'un foyer polygame avec le nom " Züla Ékaa " en souvenir de cette mère adoptive.

Voilà des petits détails très importants que nous devons comprendre pour avoir une bonne maîtrise de la famille Diihala-Misoolo ou Diihal-Suubuu en abrégé: Diihala, Misoolo, Isuubuu.

 

Note 1: Parfois aussi nous avons l'habitude de dire que la mère d'Éwaalè ou Awaala (Ymämaah) et de son frère Bojongo ou " Mvii-Liiki "(Ayô-Bäkaalé II ou " Ngaana ") est Oho Song une Adiè, c'est juste une petite confusion car Oho Song de son vrai nom Owoa Tongo'Adiè était plutôt l'épouse principale du sultan Mängaalé Masaama " Reer-Mbédi II " le père de Mangaa'Doo II la mère biologique des frères Éwaalè. Ceci dit Oho Song (Owoa Tongo Hadiyè) était plutôt la grand-mère maternelle des frères Éwaalè et non leur mère. " Reer Mbédi II " n'a jamais été leur père mais plutôt leur grand-père maternel.

Voilà tout est clair désormais.

 

Note 2 : Fait à Düm-Ésamendjang Bouandjo, Campo Cameroun, par l'économiste et chercheur anthropologue Motto Carl Robert alias " Tata Motto'a Motto, awüt 10 maakaa'm'avaam 2013 de notre calendrier traditionnel et officiel du Ye-Ityoyôppya (ce qui correspond au dimanche 20 septembre 2020 du calendrier Ye-Romaani (Romain)).

 

Photo: Collectivité Bona-Masuuka (Étuunga-Züla'Ékaa), Düm-Ésamendjang Bouandjo le 19 mai 2019, Campo Cameroun.69109723_1282406491958838_1364584171627872256_n.jpg



20/09/2020
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