COMMUNE DE CAMPO, CAMEROUN.

COMMUNE DE CAMPO, CAMEROUN.

MAIRIE DE BOKOMBÉ: ÉDÉA UNE FONDATION DU PITI'ORARI ÉKÔ'Ô NGÔMÔ MBA(MBÈ) DE LA FAMILLE ÉLARGIE BAH-LOONGO (YA-LOONGO), PREMIÈRE PARTIE.

MAIRIE DE BOKOMBÉ: ÉDÉA UNE FONDATION DU PITI'ORARI ÉKÔ'Ô NGÔMÔ MBA(MBÈ) DE LA FAMILLE ÉLARGIE BAH-LOONGO (YA-LOONGO), PREMIÈRE PARTIE.

Introduction: Une vue aérienne de la ville d'Édéa le chef-lieu du département de la Sanaga-Maritime dans la région administrative du Littoral (ou Nouveau-Sawaa Centre), république du Cameroun, conseil de la couronne impériale du Ye-Ityoyôppya.

Sur cette image nous avons la vue aérienne des villages urbains suivants:

- Pongo Édéa ou Fong Édéa (anglicisé Funj Hadiya),

- Bisèkè Édéa,

- Mbanda Édéa.

Les trois villages urbains où grands quartiers Urbains sont aussi des chefferies traditionnelles de 3ème degré dans le canton Mekôka-me-Adiè ou Bakoko-Adiè de la ville d'Édéa;

Le canton Bakoko-Adiè où Mekôka-me-Adiè est une chefferie traditionnelle de 1er degré qui compte 17 villages où chefferies traditionnelles de 3ème degré parmi lesquelles nous avons bien entendu les villages urbains de Pongo, de Bisèkè et de Mbanda dont nous voyons sur l'image de la photo.

Adiè ou Édiya ou Édéya germanisé Édéa avant d'être le chef-lieu du département de la Sanaga-Maritime, un village de rassemblement des troupes royales du royaume métropolitain du Sawaa dans la grande basse-Sanaga du Cameroun;

Édéa c'est le résultat de cinq grandes conquêtes à savoir:

 

!- Les anciens Oroomo (Ngaala/Beyela) du Cameroun:



II- Les Ye-Sawa (ou Wa-Sawa) de la première vague: Piti'Orari Ékô'ô Ngômô Mbé(Mba), naissance de la ville d'Édéa.



III- Les Ye-Sawa (ou Wa-Sawa) de la deuxième vague: Dijaamaack Piti Fëqë Ngae " Ngaé Buula ":



IV- Conquête du " Reich Allemand ":Hans Tappenbeck & Richard Kund (protectorat du " Reich Allemand " sur le Cameroun).



V- Conquête Franco-Britannique: Lieutenant-Général Charles Macpherson Dobell.

 

I- LES ANCIENS OROOMO (NGAALA OU BEYELA):

Conquêtes des anciens peuples Oroomo du Cameroun, qui avec le temps ont fini par être absorbé totalement par les autres vagues de conquêtes de la ville d'Édéa d'une part et d'autres part ont été massacré lors des guerres de conquêtes et d'autres ont été vendu comme esclaves dans des bateaux négriers. Toutefois les quelques rescapés de ces anciens peuples des anciens Oroomo du Cameroun sont concentrés dans des campements dans les forêts sud de l'arrondissement de Ngweï et dans ceux des arrondissements de Messondo (Nyong-et-Kèllè) et celui de la Lokoundjé (Océan) ou ils sont connu sous leur nom dynastique de Bakoo ou Bekoé ou Beyela ou Ngaala (Wa-Ngaala), ils sont très minoritaires.

 

II- LES YE-SAWA (OU WA-SAWA) DE LA PREMIÈRE VAGUE: ORIGINE DU PITI'ORARI ÉKÔ'Ô NGÔMÔ MBÉ (OU MBA): FONDATEUR D'ÉDÉA.

Les premiers contingents des peuples Amhara venus depuis l'Éthiopie métropolitaine dans la ville l'actuelle ville d'Édéa et ses environs que nous connaissons bien sont de la premières vague des conquêtes des masa-pi (princes) et " Möeti " ou " Mônti "(leaders) des chefferies du royaume du Sawaa métropolitain. Les troupes royales du royaume métropolitain du Sawaa qui fondent l'actuelle ville d'Édéa (entre 1707 et 1708, avaient à leur tête le Piti'Orari Ékô'ô Ngômô Mbè (Piti'Orari=commandant venant depuis le fleuve " Har-Amba " (Dibamba en Oroomo-Afaan).

La date de 1707 est la date que nous donne les régistres des archives du grand musée impérial des peuples du Ye-Ityoyôppya d'Addis-Abäba sur les premières conteingeant de conquête des princes et leaders Amhara des royaumes métropolitain de l'empire du Ye-Ityoyôppya au Cameroun, l'encyclopédie " Solomonic-Royal Ark " Shewa Éthiopia, au volume I et II donne tous les premières détails et nous avons aussi " Abir, Mordechai (1968). Ethiopia: The Era of the Princes; The Challenge of Islam and the Re-unification of the Christian Empire (1769-1855). London: Longmans. p. 147-160 n.1.

Le " Fiti'Orari " ou " Piti'Orari " en abrégé " Piti " ou " Fëqë " et dans la composition des grades de l'armée impériale du Ye-Ityoyôppya ainsi que dans les armées des royaumes du Ye-Ityoyôppya métropolitain, signifie le commandant d'avant-garde ou " baron ". (Voir: Ethiopian Military Tradition in National Life " page).

Ceci dit le conquérant Ékô'ô Ngômô Mba était un " commandant d'avant-garde ", un " baron " d'où le titre " Piti'Orari ". Et plus tard il portera le sobriquet de Piti Lezangué (Piti Bidjangè) de par son lignage qui est premièrement la famille élargie Bah-Loongo (ou Ya-Loongo), une des quatre familles élargies qui composent la maison Reer-Ésiima alias " Élog-Mpoo " ou " Ye-Mfok " ou " Bah-Mpuuku ".

La maison Reer-Ésiima alias " Élog-Mpoo " ou " Ye-Mfook " forme avec la maison Reer-Nôhô ou Bah-Nôhô ou Ye-Mevong (Énô'ô Mevôngô me Qôta) le sous-lignage Ssô.

Le sous-lignage Ssô est l'un des cinq sous-lignage qui composent le lignage Reer-Sheeg ou Bah-Tyek (ou Log-Badjek) alias " Bidjangè " ou " Lezangué " ou " Dizangué ".

D'après l'encyclopédie " Abtirsi " de James Dahl le masa-pii (prince) Sheeg Ishaaq Asaam " Abesi II " (anglicisé Sheikh Ishaq Al-habesi II) est le fondateur du lignage Reer-Sheeg ou Bah-Tyek (Log-Badjek) le lignage qui a pour sobriquet " Bidjangè " ou " Bishanguè " ou " Lezanguè " ou " Dizanguè ". Mais d'autres traditions des généalogies de certains peuples des chefferies de la grande Basse-Sanaga et l'estuaire du Wouri, donne un autre nom au fondateur du lignage Reer-Sheeg ou Bah-Sheeg (Log-Badjek) en celui de Bilong alias " Kalak " (voir: Association Nsaa du Wouri, dans Sawabassa.com). Bilong vient du patronyme Bah-Loongo ou Ya-Loongo, c'est la branche Bah-Loongo du canton Bassa du département du Wouri.

Le lignage Reer-Sheeg ou Bah-Tyek (Log-Badjek) forme avec les lignages Ngaa-Nda'Buula'Ésii (anglicisé Gadabursi) et Boya-Ambasa ou Ye-Ovol le lignage majeur Bah-Nsaa ba Éwaalè ou Maasè ma Éwaalè. Arrêtons-nous là.

Le " Piti'Orari " Ékô'ô Ngômô Mba appartenait aux troupes royales du Sawaa qui s'étaient regroupé autour du prince (masa-pii) Kôlè'a Ngénda Qôta alias " Kôlè'a Mbédi " fils héritier du " Moëti " (c'est-à-dire chef supérieur de 1er degré) Ngénda Qôta Mäsaama ou Ngèra Qôra Mäsaame de la grande chefferie ((Ngaa-nda ou Nda-Ngaa) du Mänz-Gisha du royaume métropolitain du Sawaa (voir Donald N. Levine, Wax and Gold: Tradition and Innovation in Ethiopia Culture (Chicago: University Press, 1972), p. 32).

Dans d'autres multiples registres et documents des archives du grand musée impérial des peuples du Ye-Ityoyôppya d'Addis-Abäba il est parfaitement dit que le prince Kôlè'a Ngénda, après avoir été vaincu lui et ses troupes par les troupes du prince " Sébé'é-Tya'anô Ngaa Ésii II (anglicisé Sebestyano) en 1707 il n'y avait plus de place pour lui et ses partisans qui par crainte de se voir totalement soumis et voire même de subir l'esclavage, il quitta le royaume du Sawaa métropolitain avec ses troupes et se dirigea vers la Nouvelle-Éthiopie qui est l'actuelle Cameroun et sa sous-région, le " Mesüt me Jôbô me Ye-Ityoyôpya ".

 

II.1- PITI-DIZANGUÉ OU PONGO-PITTI LE PETIT FORT D'ÉDÉA.

Autre chose le toponyme " Piti-Lezangè " ou " Piti-Dizangué " ou " Piti- Bishangè " qui est officiellement connue sous le toponyme de Pongo-Pitti que nous retrouvons comme village du canton Bakoko-Yakalak de par l'arrondissement de Dizangué où Lezangué nous aide également à identifier le lignage du Piti'Orari ou " Piti'Ovavi " Ékô'ô Ngômô Mbe, car en suivant scrupuleusement la génálogie patriarcale des familles des maisons du sous-lignage Ssô-Sheeg ou Ssô ba Bah-Tyek (en abrégé Ssô ba Bah-Nsaa) on tombe sur Sheeg Ishaaq Asaam " Abesi II " (anglicisé Sheikh Ishaq Al-Habesi II) le fondateur du lignage Reer-Sheeg ou Bah-Tyek (Log-Badjek) le lignage qui a pour sobriquet " Bidjangè " ou " Bishanguè " ou " Lezanguè " ou " Dizanguè ".

En examinant minutieusement la phonétique Atiisi (ou Somali) du nom "Isazaaq" nous tombons directement dans la phonétique " Ijajaaq " de la langue Oroomo-Afaan "(anglicisé Omiffa) et qui par la suite nous permet de faire également une bonne étude du développement de la phonétique du même nom dans les dialectes dits " Atiisi-Zamaan " du Cameroun et des pays de sa sous-région comme le Congo-Brazzaville, le Gabon et la Guinée-Équatoriale, le nom " Isazaaq " ou " Ijajaaq " respectivement " Ésajaang ", Éjaang " " Édzaang;" Édjangè " et même " Édjanga " et qui au pluriel devient Bijaangè " " Lezaangè " , " Dizaangè "

Ce qui nous renvoie ici au lignage du Piti'Orari ou Fëqë'Ovadi Ékô'ô Ngômô Mba de la famille élargie Bah-Loongo ou Ya-Loongo le fondateur de la ville d'Édéa.

Il en va de même pour le toponyme du village Mévia et du lac du même nom sans oublier celui d'Osa.

À présent que nous avons la généalogie et l'origine du Piti'Orari Ékô'ô Ngômô Mba le fondateur de la ville d'Édéa, nous pouvons parfaitement voir les autres leaders des troupes royales du Sawaa de la première vague de conquête qui l'ont accompagné dans sa campagne de conquête de la ville d'Édéa et ses environs.



II.2- COMPRENDRE LES RAISONS DU TOPONYME ADIÈ (GERMANISÉ ÉDÉA) AU LIEU DE CELUI DE BAH-LOONGO.

 

À suivre.

 

NB: Fait à Düm-Ésamendjang Bouandjo, Campo Cameroun, par l'économiste et chercheur anthropologue Motto Carl Robert alias " Tata Motto'a Motto " loobé (mendimi) 10 A'andaa 2012 " de notre calendrier traditionnel et officiel du Ye-Ityoyôppya (ce qui correspond au mercredi 20 novembre 2019 du calendrier Ye-Romaani).

 

Photo: Jini Edmond, 21 juillet 2017, Édéa Cameroun.2017-07-21 (4).jpg



20/11/2019
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 17 autres membres