COMMUNE DE CAMPO, CAMEROUN.

MAIRIE DE BOKOMBÉ: COMPRENDRE LES PEUPLES DE LA CHEFFERIE DÚM-ÉSAMENDJANG BUANJÔ DE L'ARRONDISSEMENT DE CAMPO, CAMEROUN: LES BAH-ÉWAALÈ & LES BAH-NkÒN.

Belle image du grand quartier Bona-Muuti (Bona-Muusi) de la ville de Douala, Cameroun.

Sur l'image nous voyons au premier plan la grande salle des fêtes du village Mbéla-nya-Düm-Éwaala (francisé canton Bonambéla de Douala), qui est l'un des grands centres culturels des peuples de la section Bah-Ayiisi ou Madoobé du village Düm-Éwaala ou Düm-Éwaalè (anglicisé Duala, germanisé Duala, et francisé Douala) le grand port maritime du Cameroun et sa capitale économique.

Le grand quartier Bona-Muuti est essentiellement habité par des peuples du comité Muusi (Bona-Muusi ou Bona-Muti) la grande branche Ssô-Sheeg de la sous-section de peuple Asaangi " Ngiyè " (Bona-Ngiyè) de la section de peuple Bah-Ayiisi (Abbaa-Ayiisi) ou Madoobé ou encore Issa, fédération de peuple Ye-Ishaaq ou Maqôta.

- La grande majorité des peuples de la section Madoobé ba Bah-Éwaalè (Bah-Ayiisi ou Issa Abbaa-Éwaalè) que nous rencontrons comme peuple autochtone du grand village urbain de Mbéla-nya-Düm-Éwaala (francisé canton Bona-Mbéla de Douala) appartiennent à la sous-section Xassan " Giye " ou Asaangi " Ngiyè " de la section de peuple Madoobé (ou Bah-Ayiisi ou encore Issa).

Alors dans le grand village Mbéla-nya-Düm-Éwaala les peuples de la sous-section Xassan " Giyè " sont répartis en deux comités de peuple;

- Les Mbéla proprement dit où nous retrouvons le sous-comité " Kuul " (Bona-Nku),

- Les Muusi ou Muti (Bona-Muti).

Les Kuul sont chargés de "l' Ùngaandi " ou " Ngaandi " ou " Ngaandoo " ou " Ngaane " ou " Ngaa (Gaa) c'est-à-dire les fonctions de juge et d'administrateur.

Les Mussi ou Bona-Muti sont les " Ssô-Sheeq " du grand village Mbéla-nya-Düm-Éwaala alias " canton Bona-Mbéla de Douala ".

Le " Ssô-Sheeq " qui est ici en langue Atiisi (ou Somali) de l'ensemble du Ye-Itiyôpya métropolitaine et la section qui au sein du village administre les fonctions du culte religieux, c'est le clan qui est chargé de la prêtrise dans les communautés Ye-Itiyôpya.

Alors les Bona-Muti ou Muusi sont les grands prêtres du grand village Mbéla-nya-Düm-Éwaala (francisé canton Bona-Mbéla de Douala).

De par cette belle image du grand quartier Bona-Muuti (où Bona-Muusi) du village Mbéla-nya-Düm-Éwaalè de la ville de Dúm-Éwaala (francisé Douala) que nous vous présentons la composition des peuples Maqôta ou Ye-Ishaaq du grand village Düm-Ésamendjang Búanjô de l'arrondissement de Campo, dans le département de l'Océan, des peuples qui sont directement liés aux peuples du grand village Düm-Éwaala (francisé Douala).

I- LES BAH-ÉWAALÈ OU BAH-MANGAALÈ II (BAH-MBÉDI II):

I1- LES BAH-AYIISI OU MADOOBÉ (ISSA) DE DÜM-ÉSAMENDJANG: A'ANDA AYIISI ALIAS " NDÔNGÔ-MÄNDAANG " (BAH-ÉWAALÈ).

Dans le grand village Düm-Ésamendjang Bouandjo de l'arrondissement du campo, les peuples de la section Madoobé ou Bah-Ayiisi sont représentés par la sous-section A'anda-Émämaah alias " Ndôngô Mändaang " (" Ndông Wädaang " en langue Atiisi de l'Éthiopie métropolitaine).

A'anda-Imämaah ou A'anda-Émämaah est le nom liturgique du prince (abè'è-ntòl) A'anda Ayiisi " Madoobé ", le troisième fils du prince (abè'è-ntôl) Ayiisi ou Issa'a Muusi alias " Madoobé ". Nous rappelons que, le prince (abè'è-ntòl) Ayiisi " Madoobé " Muusi avait au total quatre fils à savoir: Aboo'nkoo Ayiisi " Madoobè ", Idaarys Ayiisi " Madoobè ", A'anda Ayiisi " Madoobé "(A'anda-Émämaah), et Maxaamed ma Ayiisi " Madoobé " (voir le grand livre " Peoples of the Horn of Africa (Somali, Afar and Saho): North Eastern of Africa, part one, de I.M. Lewis) dans la partie concernant les descendants du prince héritier " Abédi'Rahmaan " Éwaala " Sheikh Ishaaq.

Les Madoobé du grand village Düm-Éwaala (francisé Douala) descendent du prince (abè'è-ntôl) Maxaamed ou Masaama ma Ayiisi " Madoobé " le dernier né des quatre fils du prince (abè'è-Ntôl) Ayiisi " Madoobé " Muusi tandis que les Madoobé du grand village Dúm-Ésamendjang Bouandjo (arrondissement du Campo) descendent dans leur majorité du prince (abè'è-ntôl) A'anda Ayiisi " Madoobé ".

A'anda Ayiisi " Madoobé " alias " A'anda-Émämaah " et Masaama ma Ayiisi " Madoobé " était très rapproché, car ce sont les deux derniers fils du prince (abè'è-ntôl) Ayiisi " Madoobé " Muusi, qui avait que quatre fils dont nous avons cités plus haut dans la publication.

Mais dans les deux branches Madoobé des viilages Dúm-Éwaala (francisé Douala) et Düm-Ésamendjang (francisé Doum-Éssamendjang) nous retrouvons pratiquement la même composition de peuple.

Dans la chefferie ou grand village Düm-Ésamendjang Bouandjo dans le Campo, les peuples de la section Bah-Ayiisi (Abbaa-Ayiisi) ou Madoobé (Muloobé pour d'autres) occupent Trois grands quartiers à savoir:

I1.1- Otú'ú-Épaaka:

Le grand quartier ou village Otú'ú-Épaaka (francisé Otou-Épaka) de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo et sa petite agglomération de Nkol-Mekok Meyanga dont il partage avec le grand quartier ou village Nkoo-Olong Béhuundé. Traditionnellement les peuples autochtones habitants le grand quartier ou le village Otú'ú-Épaaka de la chefferie de Düm-Ésamendjang Buanjô, sont rassemblés dans le grand lignage " Mimfeke-mi-Émämaah " et ont souvent été séparé de ceux du grand lignage " A'anda-Émämaah ".

Mais après des études minutieuses sur les différents arbres généalogies des peuples autochtones de ce village de la chefferie Düm-Ésamendjang Buanjô, nous avons remarqué que les peuples du grand lignage " Mimfeke-mI-Émämaah " ont la même origine dynastique que ceux du grand lignage " A'anda-Émämaah ", un peu intrigant au début, mais nous sommes mises à étudier plus en profondeur les origines généalogiques de chaque clan de ce grand quartier ou village de la chefferie Düm-Ésamendjang Buanjô en l'examinant avec les arbres généalogie d'origine des peuples composant l'association Ésa-Mendjang des Maqôta ou Ye-Ishaaq depuis les archives du Ye-Itiyôpya métropolitain (francisé Éthiopie métropolitaine)

. Dans le grand livre " Peoples of the Horn of Africa (Somali, Afar & Saho): North Eastern of Africa, part one de I.M. Lewis, dans la séquence de la généalogie des Ye-Ishaaq (Ishaaq) surtout de sa branche Abbaa-Éwaala ou Bah-Éwaala (anglicisé Habar Awal), il est dit que le grand lignage " Mimfeke-mi-Émämaah " (qui est ici sous sa dénomination liturgique) descend du prince (abè'è-ntôl) Goodi Ésiima Éyele ou Ngoodi Ésiima Éhèlè.

Ngoodi Ésiima Éyele était le deuxième fils du prince (abè'è-ntôl) Ésiima'Éyele qui était lui-même le quatrième et benjamin des fils du prince (abè'è-ntôl) A'anda " Ndôngô Mändaang " Ayiisi " Madoobé " frère direct de Maxaamed ma Ayiisi " Madoobé ". Rappelons qu'A'anda " Ndôngô Mändaang " Ayiisi " Madoobé " et Maxaamed ma Ayiisi " Madoobé " sont les deux fils du prince (abè'è-ntôl) Ayiisi " Madoobé " Muusi (un arrière-arrière-petit-fils d'Éwaalè a Mbédi) qui sont les fondateurs des sous-section de peuple Ngiiyè (Asangi) et A'anda (Ahanda/Ahandi) qui forment la section de peuple Bah-Ayiisi ba Bah-Éwaalè ou Madoobé ma Bah-Éwaalè ou encore Issa.

Alors le prince (abè'è-ntôl) Ngoodi Ésiima'Éyele est un descendant direct du prince A'anda " Ndôngô Mändaang " , ce qui rattache le grand lignage liturgique " Mimfeke-mi-Émämaah " au grand lignage liturgique " A'anda-Émämaah ".

Les descendants de Ngoodi Ésiima'Éyele (ou Ngoodi Ésiima'Éhèlè) forment un comité de base de peuple où comité de peuple à savoir le " Reer-Fëqë " (lire " Reer-Mfeke " ou " Reer-Mfe'e " ou " Reer-Mpéké " ou " Reer-Péké " ou encore " Reer-Mimfeke " ("Reer-Mimpéké"), et c'est là où vient la dénomination liturgique " Mimfeke-mi-Émämaah ".

Ceci dit les Mimfeke-mi-Imämaah est un sous-ensemble d'A'anda-Imämaah ou Ahanda ou encore Ahandi.

I1.2- Angaalè-Ongwè III (connu aussi sous les dénominations d'Akwa et d'Anvôrôbô):

I1.3- Angaalè-Ongwè IV (connu aussi sous la dénomination d'Éküm-Düm Pandé).

Tous les deux quartiers sont situés sur les berges de l'Océan Atlantique et abritent le site sacré de " Mohombo ma Pandé " avec sa belle plage publique de Pandé et sa forêt sacrée de " Mékoko ma Pandé " qui malheureusement est entrain de subir une déforestation en raison de la vente illicite des terres qui secoue tous les quartiers de la grande chefferie traditionnelle de Düm-Ésamendjang Bouandjo, le grand Wouri-Centre comme le dénomme bien ses peuples autochtones.

Dans la chefferie Dúm-Ésamendjang Bouandjo, nous n'avons pas que les Madoobé ou Issa mais aussi les Bah-Saa ou Abbaa-Saa'Muusi (Saa-Naanga) avec sa grande cellule Ssô-Sheeg qui regroupe la cellule de peuple Bah-Nooh ba Ssô-Sheeg ou Reer-Nôhô ba Ssô-Sheeq.

I2- LES BAH-SAA'MUUSI OU MAASÈ (SAA-NAANGA) DE DÜM-ÉSAMENDJANG (BAH-ÉWAALÈ):

Dans la chefferie Dúm-Ésamendjang Bouandjo, nous n'avons pas que les Madoobé ou Issa mais aussi les Bah-Saa ou Abbaa-Saa'Muusi (Saa-Naanga) avec sa grande cellule Ssô-Sheeg qui regroupe la cellule de peuple Bah-Nooh ba Ssô-Sheeg ou Reer-Nôhô ba Ssô-Sheeq.

Dans le grand village ou chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo les peuples de la cellule Bah-Nôhô ba Ssô-Sheeq (ou Bah-Nôhô de la prêtrise) occupent les grands quartiers ou villages suivants:

I2.1- Angaalè-Ongwè I (Düm-Ésamendjang chefferie)

II2.2- Angaalè-Ongwè II (Tyukara / Tsôkaada (Ituuka-ja-Nwoodé))

Les deux grands quartiers où villages abritent uniquement les peuples du sous-bloc Xoosh I ou Bona-Njoo I alias " Ntôl-Émämaah " (c'est-à-dire le grand Imam ou l'Imam supérieur), et sont un sous-bloc du bloc de peuple Bah-Nôhô qui à son tour forme avec cinq autres peuples la sous-cellule Reer-Nôhô (ou Bah-Nôhô ba Ssô-Sheeq sultanat ou chefferie), et qui par la suite forme la cellule de peuple Bah-Nôhô ba Ssô-Sheeq.

Les grands quartiers Angaalè-Ongwè I et Angaalè-Ongwè II donnent directement sur le front de mer du grand village Düm-Ésamendjang Bouandjo à l'exemple des grands quartiers ou villages frères d'Angaalè-Ongwè III et Angaalè-Ongwè IV.

Le toponyme Angaalè (pluriel Mangaalé) dont portent les premiers villages du front de mer de la chefferie Düm-Ésamendjang tire leur toponyme du patronyme Mangaalé.

Mangaalé vient du nom Mangaalé (Mangaadlé en langue Atiisi du Ye-Itiyôpya métropolitain), ce nom nous vient du patriarche et sultan Mangaalé ma Maxaamed " Reer-Mbédi ", grand sultan des Abu'u-Mba-Ékaa ou Dìì (anglicisé respectivement Abubacar people et Dir people) qui en 1274 va accueillir son ami le patriarche Ssô-Sheeg Isazaaq Axmed " Habeshi " ou Ssô-Sheeg Ijadjaaq Saamè " Abesi " ou Ssô-Sheeg Isaaka Asaam " Asüm " (anglicisé Sheikh Ishaaq Ahmed " al-Habeshi ") prince de la grande lignée royale Wa'a-Éla-Ashama des Bah-Nôhô ba Asüm, royaume du Qôta-Yetiyôpya (actuelle royaume d'Arabie-Saoudite).

Le sultan patriarche Mangaalé ma Masaama " Reer-Mbédi " n'ayant pas eu de garçon pour sa succession, donna ses deux filles en mariage à son ami Sheikh Ishaaq Axmed " Habeshi " (1234-1327) de ces unions naquirent huit fils sur les 12 fils du patriarche Sheeikh Ishaaq parmi lesquels son héritier Abédi'Rahmaan " Éwaala " (ou Abédi'Rahmaan " Éwaalè ").

Alors le toponyme " Angaalé " qui est le singulier où le diminutif de " Mangaalé " vient dont du patriarche sultan Mangaalé ma Masaama " Reer-Mbédi " le beau-père et ami du patriarche Sheikh Ishaaq Ahmed " al-Habeshi".

II- LES ABOO'NKOO OU BAH-NKÔN (BAH-HABESSHI /SAA-MBOO) DE DÜM-ÉSAMENDJANG:

Après le grand ensemble Bah-Éwaala ou Bah-Éwaalè ou Bah-Mangaa-Doo II, ou Bah-Mangaalè II ou encore Bah-Mbédi II, la deuxième grande branche Maqôta ou Ye-Ishaaq que l'on trouve comme peuple autochtone du grand village où chefferie ou encore sultanat Düm-Ésamendjang Büanjô, est la sous fédération de peuple Bah-Habeshi ou Saa-Mboo ou Aboo'Nkoo ou Bah-Nkôn ou Aboh.

Dans le territoire abritant la grande chefferie Düm-Ésamendjang Büanjô, les peuples de la sous-fédération Bah-Nkôn ou Aboo'Nkoo (anglicisé Borkor) occupent le grand quartier de Nkoo'Olong-Béhuundé qui s'étend sur une partie du sous-quartier Nkol-Mekok ou Meyanga, c'est le village Nkô'ô-Olông Béhuundé de Düm-Ésaamendjang Buanjô.

Le village où grand quartier Nkô'ô-Olong Béhuundé abrite les deux branches ou sections de peuple de la sous fédération de peuple Aboo'Nkoo dont nous aurons le temps de vous présenter très prochainement.

Et à l'intérieur de ses deux sections de peuple Bah-Nkôn, nous retrouvons des sous-sections, comité de peuple, sous comité de peuple, cellule, sous cellule, bloc, sous bloc, ensuite des grandes familles élargies

Fait par le prince (abè'è-ntôl) Motto Carl Robert, économiste et chercheur anthropologue, fils de la chefferie Düm-Ésamendjang Buanjô, digne fils de la famille élargie Ayo-Bakaalé ou Ayo-Bakaadlé ou Ayô-Bakaardi ou Aw-Bacardi, cours Imämaah-Ntoo ou Bona-Ngaangi, grand foyer Bona-Masuuka (Züla-Ékaa) de la grande cours ou sous-bloc de peuple Aba-Ntoo-Émämaah ou Xoosh I ou encore Bona-Njooh I (Grand-Bonadoo), bloc de peuple Bah-Nôhô, sous-céllule Reer-Nôhô, cellule de peuple Reer-Nôhô Ssô-Sheeg, sous-comité de peuple Ssô-Sheeg ba Bah-Saa Muusi ou Saa-Naanga Muusi, comité de peuple Aboo'Nkoo ba Isaaqa II, sous-section Bétyangué où Isaaka II (Masaaka), section Bah-Saa ba Muusi où Saa-Naanga ou encore Maasè (Maahè), sous-fédération Bah-Éwaalè ou Bah-Mangaa'Doo II ou Bah-Mangaalé II ou encore Bah-Mbédi II, fédération de peuple Ye-Ishaaq ou Maqôta ou encore Qôra'Naan.

Je m'arrête là.

Fait respectivement à Düm-Ésamendjang Bouandjo par Campo, Cameroun et à Düm-Éwaala (francisé Douala) au Cameroun jeudi 14 mars 2019.

À suivre.