COMMUNE DE CAMPO, CAMEROUN.

MAIRIE DE BOKOMBÉ: COMPRENDRE LES DIIHALA-MISOOLO OU DIIHALA-SUUBUU DEPUIS LA CHEFFERIE DÜM-ÉSAMENDJANG BOUANDJO, CAMPO.

Introduction: Une image d'archive du 18 avril 2018 de quelques fils de la collectivité Bona-Masuuka ou Étuunga-Züla'Ékaa du village Düm-Ésamendjang III, chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo, chefferie supérieure de 1er degré du Campo ou estauire du Ntem, arrondissement du Campo (estuaire du Ntem), département de l'Océan (ou Grand-Bipindi), région administrative du Sud ou Sawaa méridional du Cameroun, État du Cameroun, Conseil de la Couronne Impériale du Yetyoyôpya.

LE VILLAGE DÜM-ÉSAMENDJANG III ET SA COLLECTIVITÉ BONA-MASUUKA (ÉTUNGA-ZÜLA'ÉKAA):

Nous sommes ici sur la plage du grand débarcadère de "Mohombo ma Buanjô " des villages Düm-Ésamendjang III ou Angaalè-Ongwè II et de d'Idolo-ja-Bouandjo ou Bouandjo-Idolo, tous des villages de la grande agglomération de Bouandjo.

Düm-Ésamendjang III est à la fois un village et à la fois un grand quartier du grand ensemble Angaalè (Bah-Mangaalè) de la chefferie supérieure de Düm-Ésamendjang Bouandjo ou Wouri-Centre.

Düm-Ésamendjang III est aussi connu sous les sobriquets d'Angaalè-Ongwè II et Tyukada ou encore " Ituuka ja Nwoodè ". C'est le village où grand quartier qui au sein de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo et de la grande agglomération Bouandjo abrite non seulement les cinq maisonnées qui forment le grand foyer ou collectivité Bona-Masuuka (Étuunga-Züla'Ékaa) de la chefferie et de l'ensemble de la grande agglomération Bouandjo, Mais Düm-Ésamendjang III abrite aussi le grand cimetière des familles du lignage Bâ-Saa ba Diihala-Misoolo alias "Maasè ma Éwaalè " qui ici dans la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo sont rensembléssous le patronyme de Reer-Xoosh ou Bona-Njoo I et qui sont aussi connus sous leur nom liturgique d'Ésa-Ntoo'Émema'a en abrégé Ésa-Ntoo.

Les Reer-Xoosh ou Bona-Njoo de Düm-Ésamendjang sont regroupés dans deux grands foyers ou collectivités;

1- Les Bona-Masuuka ou Étuunga-Züla'Ékaa:

Ils occupent essentiellement le grand quartier Düm-Ésamendjang III, mais nous les retrouvons aussi aux grands quartiers Düm-Ésamendjang I ou Angaalè-Ongwè I (Düm-Ésamendjang Chefferie) et Düm-Ésamendjang IV ou Angaalè-Ongwè III (Avorobo-Pandé et Ékümdüm-Pandé) où ils possèdent des terres et des plantations notamment du côté de la plage.

La collectivité Bona-Masuuka de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo est l'une des collectivités la plus nombreuse de l'ensemble de la grande agglomération Bouandjo et même de l'ensemble de la chefferie Düm-Ésamendjang ou canton Wouri-Centre.

2- Les Bona-Nsuurè ou Étuunga-Nsuutu'Éjaabè (Bona-Béri):

Ils occupent le village Düm-Ésamendjang I ou Düm-Ésamendjang Chefferie (Angaalè-Ongwè I).

LES DIIHALA-MISOOLO OU L'UNION DES FRÈRES ÉWAALÈ:

Ici nous sommes chez les Diihala-Misoolo que nous appelons aussi Diihala-Suubuu en abrégé: Diihala ou Misoolo ou Isuubu.

Nous sommes ici dans la maison Éwaalè ou Awaala au sens stricte du terme c'est-à-dire Éwaalè alias Émema'a et Ngaane alias "Ayô-Bäkaalè " ou " Ékaa Ékaanga " d'où Bojongo.

Deux frères de même pères et de mêmes mères et qui ensemble avaient unifié leurs deux familles pour former une seule famille indivisible la famille Diihala-Misoolo ou Diihala-Suubuu.

Et les deux frères pour atteindre leur projet avaient institué de faire des enfants ensemble en couchant respectivement chacun les femmes de l'autre, ceci dit qu'Ayô-Bakaalè II où Bojongo coucha avec les femmes de son frère pour engendrer des enfants et Éwaalè avait aussi fait de même avec les femmes de son frère ainsi les enfants nés de ses unions formèrent la grande famille Diihala-Misoolo et ce système institué par les deux pères fondateurs continuent jusqu'à nos jours au sein des communautés Diihala-Misoolo ou Diihala-Isuubuu jusqu'à nos jours, malgré le fait qu'à cause du christianisme Romain, les choses ne se passent plus ouvertement comme par le passé; mais les Diihala-Misoolo n'ont jamais arrêté cette tradition.

Ceci dit aussi qu'aucun fils Diihala-Misoolo ne peut dire avec exactitude desquels des deux ancêtres il est issu.

Et c'est ça qui a rendu les Diihala-Misoolo indivisible et inséparable, car tous sont liés par le même sang.

Les Misoolo ou Diihala-Misoolo ou Diihala-Isuubu ont souvent été taxé de personnes aux moeurs légères par leur voisins qui ne les ont jamais compris sur ce côté.

Tous les villages Diihala-Misoolo sont identiques: Bimbia Limbé, Düm-Éwaalè ou Douala, Mboa-Manga & Talaa (Kribi) et enfin Düm-Ésamendjang Bouandjo (Campo) sont des villages de rassemblement des familles Diihala-Misoolo de la façade maritime du Cameroun.

Düm-Éwaalè ou Düm-Awaala est leur plus grand centre sur la côte Camerounaise.

LES ÉSÈ OU LES DIIHALA-MISOOLO DE L'HINTERLAND CAMEROUNAIS:

En dehors de la façade maritime ou le front de mer du Cameroun où l'on retrouve les Diihala-Misoolo, nous avons aussi les chefferies de rassemblement des Diihala-Misoolo dans l'hinterland du Cameroun notamment à Sangmelima (groupement Ésè), à Meyomessala avec le canton Ndü-Libih (groupement Ésè), Obala dans le département de la Lékié et Ésè dans le département de la Mefou et Afamba.

Ces Diihala-Misoolo de sa branche Ésè ou Madoobè ou Ésa-Anda'Émema'a ou " Ndôngô Mändang " ou " Mbéla Asôm " (Bona-Mbéla) d'après l'histoire auraient été fait captif par les Mvele ou Mbènè lors des multiples guerres d'occupations de l'actuel Cameroun.

Fait à Düm-Ésamendjang Bouandjo, Campo Cameroun, par l'économiste et chercheur anthropologue Motto Carl Robert alias " Tata Motto'a Motto, sangnyo 8 saani 2012 de notre calendrier traditionnel et officiel du Ye-Ityoyôppya (ce qui correspond au lundi 15 juin 2020 du calendrier Ye-Romaani).

Photo: Colectivité Bona-Masuuka (Étuunga-Züla'Ékaa) de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo, 18 avril 2018, Campo Cameroun.