MAIRIE DE BOKOMBÉ: BIEN COMPRENDRE LA CHEFFERIE DÜM-ÉSAMENDJANG BUANJÔ: SIGNIFICATION DES TOPONYMES ET PATRONYMES ÉSA-MENDJANG ET BUANJÔ.
MAIRIE DE BOKOMBÉ: BIEN COMPRENDRE LA CHEFFERIE DÜM-ÉSAMENDJANG BUANJÔ: SIGNIFICATION DES TOPONYMES ET PATRONYMES ÉSA-MENDJANG ET BUANJÔ.
Introduction: Une image d’une partie de l’entrée principale de l’école publique de Bouandjo à Angaalè-Ongwè II Düm-Ésamendjang Bouandjo, Campo.
I- LES BONA-NJOOH DE LA CHEFFERIE DÜM-ÉSAMENDJANG BOUANDJO, LA GRANDE MAISON ROYALE DE LA CHEFFERIE SUPÉRIEURE DÜM-ÉSAMENDJANG BOUANDJO:
Le grand quartier ou village Angaalè-Obgwè II qui abrite à la fois le complexe scolaire primaire et maternel de la grande agglomération de Bouandjo, et le village qui au sein des villages de la chefferie supérieure Düm-Ésamendjang Bouandjo abrite les quatre maisons du grand foyer Bona-Masuuka (ou Étuunga-Züla'Ékaa) de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo.
Le grand foyer Bona-Masuuka ou Étuunga-Züla’Ékaa (nom liturgique ou coranique) forme avec le grand foyer Bona-Nsuurè alias ou Étuunga-Nsuutu alias “ Bona-Béri “ la grande famille élargie Bona-Njoo. La grande famille élargie Bona-Njoo dont le vrai patronyme est Reer-Xoosh a pour nom liturgique ou coranique Ésa-Ntoo’Imämaah en abrégé Ésa-Ntoo. Ce nom coranique ou liturgique dont porte la grande famille élargie signifie “ imam supérieur ou “ grand imam “.
Le grand foyer Bona-Nsuurè où Bona-Béri alias “ Étuunga-Nsuutu “ occupe le grand quartier ou village Angaalè-Ongwè I, le grand quartier ou village qui abrite le siège de la chefferie supérieure de Düm-Ésamendjang Éouandjo, le centre d’état-civil de la grande agglomération de Bouandjo, la salle des fêtes de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo, salle qui sert aussi de palais de justice de la chefferie traditionnelle de Düm-Ésamendjang Bouandjo, le grand stade cheffale du prince (abè’è-ntôl) Ngaane'a Kwa ‘a Ngaa Yohannes (ou Ngaando'a Kwa'a Ngaah) dit “ Ngaane Qôta III “ (" Ngaando'a Qôta III") fondateur et conquérant de la chefferie et du territoire abritant aujourd’hui la grande chefferie de Düm-Ésamendjang. La grande famille élargie Bona-Njooh de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo occupe deux grands quartiers ou villages de la chefferie à savoir: Angaalè-Ongwè I (Bona-Nsuurè ou Bona-Béri) et Angaalè-Ongwè II (Bona-Masuuka ou Bona-Ngaangi), ces deux villages forment le centre administratif de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo.
II- LE TOPONYME ANGAALÈ ET ONGWÈ:
II.1- ANGAALÈ:
Le toponyme Angaalè est étroitement lié à la famille maternelle du patriarche Abédi-Rahmaan " Awaala " Ssô-Sheeg Ishaaq (nom officiel de par sa famille paternelle) ou Ahabédi-Rahmaan " Éwaalè " Mbédi (nom officiel de par sa famille maternelle),
Le patriarche Éwaalè était sur le plan patriarcate le 12ème des douze fils biologiques du patriarche Sheikh Ishaaq Asaam " Asüm " anglicisé Sheikh Isaak Ahmed al-Habeshi (1234-1349), qui était lui l'un des neuf fils du patriarche le " ntôl Imämaah " Ayô-Bäkaalè 1er de son vrai nom Asaam(Saamè) Qôra Naan " Ùsuuq " (anglicisé Yusuf Ahmed al-Kawrayne le conquérant de l'ancien sultanat du Sawaa métropolitain en 1285 et père fondateur de la dynastie Wa'a-Éla-Ashama de l'Éthiopie métropolitaine
Sur le plan matriarcate le patriarche Éwaalè était le deuxième des deux fils de la princesse " Nsuurè' à Mangaalè alias " Mangaa-Doo II " fille cadette du sultan Mangaalè ma Masaama " Reer-Mbédi " sultan des Dìì ou Abuu-mba-Ékaa (anglicisé respectivement Dir et Abubakar) du peuple Bäti alias " Soo-Maali " des Reer-Naanga ou Naanga-Füta (le grand ensemble du royaume du Pount).
Angaalè est le diminutif de Mangaalè ou Mengaalè.
Angaalè est pour ainsi dire le diminutif du nom Mangaalè du sultan Mangaalè ma Masaama " Reer-Mbédi " le grand-père maternelle d'Éwaalè ou Awaala
Ainsi à Düm-Ésamendjang Bouandjo tous les villages de la chefferie occupaient par les peuples de la sous-dynastie Éwaalè porte le patronyme Angaalè (le Grand-Angaalè inclut ici le village Otu-Épaaka) qui est ici le diminutif de Mangaalé et qui vient directement du sultan Mangaalè le grand-père maternelle d'Éwaalè. Et à Düm-Ésamendjang Bouandjo le prince Ngaane'a Kwa Ngaa Yohannes alias " Ngaane Qôta III " lorsqu'il fonde l'actuelle chefferie de Düm-Ésamendjang Bouandjo autour de 1790 venant de Pitti'a Lungaahè dans l'estuaire du Wouri et qui après plusieurs campagnes de conquête de la partie du méridional du Nouveau-Sawaa (l'actuelle région administrative du Sud) conduit par les troupes royales du Sawaa et dirigé par le Dejazmatch Pitti dit " Ngaé'a Buula " ou " Ngaasè'a Mbongo " où ils réussirent à chasser les troupes des royaumes métropolitains du Wôlô et du Ngoo-Jaam (anglicisé Gojjam) diriger par les caravanes de la grande coalition Makaa-Ngümbô'ô ou Mapfuer et Fang, Les troupes du Dejazmatch Pitti et du prince (abè'è-ntôl) Kwa'a Ngaa Ésii Salämä vont poursuivre les Ngümbô'ô-Fang jusqu'aux rives du fleuve Ntem, et certains leaders des troupes Sawanais vont même traverser le Ntem pour poursuivre les Fang au-delà du Ntem c'est le cas des chefferies du Sawaa de la rive gauche du Ntem dans le département de la Vallée du Ntem notamment dans les arrondissements de Kyé-Ossi, d'Olam-Ze et de Ma'an.
Alors c'est après ses multiples campagnes de conquête de l'actuelle territoire administrative de la région du Sud, que le leader et prince (abè'è-ntoo) Ngaane'a Kwa'a Ngaah Ésii Yohannes dit " Ngaane Qôta II " décider de ne plus rentrer à Pitti Lungaahè et s'installe définitivement à Mbimba-Ndinguè-Mabènaanga sur les rives du fleuve Loobé le grand village dont il baptisa " Düm-ma-Suumédjiang " en hommage à ses ancêtres Awaala ou Éwaalè et à la confrérie " Ésa-ma-Suumédjiang " dont il faisait partie et enfin à la famille maternelle de son ancêtre Éwaalè d'où le toponyme Angaalè qu'il donna à son centre administratif.
II.2- ONGWÈ:
Ongwè en réalité vient de la petite crique qui unit les embouchures des grandes rivières Buanjô-Malata d'une part et Buanjô-Pandè d'autres par, ici c'est le cordon de la grande façade maritime de la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo et de l'ensemble de la grande agglomération de Bouandjo.
Ongwè est un adjectif du dialecte " Iyaasa " qui traduit en français signifie " s'imposer " ou " dominer ". Dans le dialecte Atiisi parlé dans la chefferie Düm-Ésamendjang Bouandjo, le terme équivalent d'Ongwè est " Ôngoo " (Ango'ôbe)
III- DÜM-ÉSAMENDJANG BOUANDJO: UNE CHEFFERIE DE RASSEMBLEMENT DES PEUPLES DES SOUS DYNASTIES ÉWAALÈ ET ABOO-NKOO.
Düm-Ésamendjang Bouandjo est une chefferie de rassemblement des peuples des sous dynasties Éwaalè et Aboh (pour couper tout court).
Le vrai patronyme des Éwaalè est Abbaa-Awaala ou Abbaa-Éwaalè ici c'est écrit dans l'atiisi (que nous appelons aussi " Somali ") et oroomifa (la langue des Oroomo notre langue maternelle) et en anglais on dit Habar-Awal. Le vrai patronyme des Aboh en réalité est " Abbaa-Abési " (anglicisé Habar-Habeshi). Aboo-Nkoo ou Abooh vient du nom de leur chef de famille, le fils aîné de l'union entre la princesse (woizero) Hanah Éfaam ou Hannah Épaam fille du prince (abè'è-ntôl) Éfaam Nsaa Mbo de la grande dynastie royale Môtô'Élaamè en abrégé Nda-Môtô (anglicisé Damot). Cette grande maison est plus connu chez nous sous le patronyme " Môtô'a Ntüm " dans laquelle nous avons la grande chefferie Mbang du Nkam. Ceci dit que les Aboh ou Bâ-Nkôn ou Aboo-Nkoo sont des neveux et nièces des Mbang (ça c'est pour simplifier la compréhension). Alors Düm-Ésamendjang Bouandjo rassemble ses deux composantes de la dynastie Reer-Ishaaq ou Reer-Mbédi tout court c'est-à-dire les Bó'Mbédi.
III- LE TOPONYME ÉSA-MENDJANG UNE MAUVAISE TRANSCRITION DU TOPONYME “ DÜM-MA-SUUMÉDJIANG “:
Le toponyme et patronyme Ésa-Mendjang est une mauvaise transcription du toponyme et patronyme Ésa-ma-Suumédjiang. En effet en réalité le nom Suumédjiang vient de la princesse " Sumédjiang " la femme du prince " Asôm " des Aya-Ada-Ngaala (Aya-Qôta en abrégé) qui sont une des trois composantes de la sous-dynastie Mbo'Ngaa la sous-dynastie que nous appelons chez nous " Mbo " ou " Ngooh ni Nsôngô " et qui dans l'estuaire du campo forme le groupement Ésa-Suun. Les Ésa-Mendjang contrairement aux Ésa-Suun (qui sont uniquement que " Ngooh ni Nsôngô "), les Ésa-Mendjang par contre sont une confrérie qui rassemble toutes les composantes des dynasties composant la grande dynastie royale Wa'a-Éla-Ashama ou " Maqôta ". Alors Ésa-Mendjang vient d'Ésa-ma-Suumédjiang.
IV- LE TOPONYME BUANJÔ FRANCISÉ BOUANDJO:
Le toponyme Buanjô (francisé Bouandjo) est la forme francisé de l'adjectif " buanjô " qui dans le dialecte dit " Iyaasa " de l'arrondissement du Campo (estuaire du Ntem) signifie " mépris " " faire la sourde oreille ".
V- LE PATRONYME WA’A-ÉLA-ASHAMA OU MAQÔTA:
Le toponyme et patronyme Wa'a-Éla-Ashama dont porte aujourd'hui le grand ensemble dit " Yefat " ou " Naanga-Füta " (royaume du Put) vient du prince (abè'è-ntôl) Wa'a Éla, fils de l'empereur Éla Ashama II de l'ancien empire d'Asüm ou Ashüm (anglicisé Axum) qui fut empereur de 438 à 444 et dont son fils Wa'a Éla est le conquérant de l'ancien royaume métropolitain du Qôta ou Qôra le royaume qui est aujourd'hui Arabie saoudite et l'émirat du Qatar. Et c'est sa descendance qui des siècles plus tard va conquérir le Yémen, puis l'ancien royaume du Füta (francisé royaume du Pount) et plus tard en 1285 l'ancien sultanat du Sawaa, qui des siècles plus tard en 1682 fut érigé à un royaume par le Néguusè Ngaah Ésii II Kresto dit " Ngaando'a Qôta II " (Ngaane'a Qôta II).
NB: Fait à Düm-Ésamendjang Bouandjo, Campo Cameroun, par l'économiste et chercheur anthropologue Motto Carl Robert alias " Tata Motto'a Motto " aabe 1er Qwag-ngimi 2011 " de notre calendrier traditionnel et officiel du Ye-Ityoyôppya (ce qui correspond au vendredi 06 septembre 2019 du calendrier Ye-Romaani).
Photo: Asse Menye me Ndôngô Armel, Düm-Ésamendjang Bouandjo, 8 décembre 2017, Campo Cameroun.
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