COMMUNE DE CAMPO, CAMEROUN.

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MAIRIE DE BOKOMBÉ: À LA DÉCOUVERTE DES ÉSA'A-MENDJANG OÙ ÉSA'A-MAQÔTA PREMIÈRE PARTIE “A ” suite: ORIGINE DE L'ETNONYME ET AUTONYME ÉSA'A-MENDJANG (MAQÔTA):

MAIRIE DE BOKOMBÉ: À LA DÉCOUVERTE DES ÉSA'A-MENDJANG OÙ ÉSA'A-MAQÔTA PREMIÈRE PARTIE “A ” suite: ORIGINE DE L'ETNONYME ET AUTONYME ÉSA'A-MENDJANG (MAQÔTA):

Introduction: Belle image du débarcadère du village Mbella-Asôm dans le canton Lamido de Tibati, arrondissement de Tibati, département du Djerem, région de l'Adamaoua, État du Cameroun, couronne impériale du Ye-Itiyôpya (francisé Éthiopie).

- Ici sur l'image nous sommes sur la rive droite du lac Asôm ou lac Asüm (ou encore lac Sôm(Asômô), dans l'arrondissement de Tibati, département du Djerem (ou Lom ou encore Sanaga).

- Nous sommes ici à Mbella-Asôm est sont lac, la genèse à la fois du fleuve Lôm (germanisé Sanaga), le plus grand et long fleuve de l'État Camerounais, et la genèse des peuples Maqôta ou Ye-Ishaaq ou encore Ésa'a-Mendjang du Cameroun et de sa sous-région.

- Le lac Asôm c'est la genèse de l'ensemble Ye-Mesômô au Cameroun avec toutes ses composantes du grand ensemble Mbônga ou Bah-Ngaa'Zaa'Ajik (grand Bó'Ngaa), les détenteurs du pouvoir militaire chez les Ye-Ishaaq ou Maqôta (Ésa'a-Mendjang).

- Tibati de son vrai toponyme est constitué de deux patronymes à savoir: Ti ou Nti et Bäti ou Bëti, d'où Ti-Bäti (voir le livre " Environnement-Esclavage Ethnogenèses Invasion Baare-Tchamba dans le Contact Forêt-Savane au Sud du plateau Bamiléké (c.1750-1850) de Eldridge Mohammadou, chapitre II page 19).

Nti-Bäti ou Nti-Bätsi ou encore Nti-Bätsi-Ngaa (Nti des Bäti de Ngaa (Batsinga ou Tsinga)) l'ensemble majeur des Tsinga ou Tikar, alors nous sommes ici sur le point de départ sur le grand plateau de l'Adamaoua du Cameroun vers le grand sud Camerounais et de la sous-région d'Afrique Centrale Occidentale des peuples Maqôta ou Ye-Ishaaq ou encore Ésa'a-Mendjang.

- En d'autre terme nous sommes sur le dernier point de rassemblement des peuples de la fédération Ye-Ishaaq ou Maqôta de l'actuelle grand sud du Cameroun, du grand sud-est du Nigeria, de la Guinée-Équatoriale, du Gabon, du Congo-Brazzaville, du Congo-Kinshassa. de l'Angola, et de la RCA avant leur conquête des anciennes chefferies où royaume de l'actuelle grand sud du Cameroun, les conquêtes qui les pousseront jusqu'au Gabon, Guinée-Équatoriale, et aux deux Congo, qui s'étaient rassembler avant la conquête du grand sud, les conquêtes qui les ont conduit jusqu'aux berges de l'Océan Atlantique.

Ainsi depuis le grand lac Asôm à Tibäti dans le département du Djerem ou amont du fleuve Lom (ou encore amont de la Sanaga) que nous profitons pour vous présenter la suite de notre première partie sur les toponymes et autonymes Maqôta, Ye-Ishaaq & Ésa'a-Mendjang (Ésa'a-Ma'Yeshaaq) dont portent le grand rassemblement Maqôta des rives du fleuve Ntem et des berges de l'Océan Atlantique de la grande baie du Ntem ou Campo.

 

B- ORIGINE DU TOPONYME & AUTONYME ÉSA'A-MENDJANG:

Ésa'a-Mendjang, Ésa'a-Mendzang, Ésa'a-Mandjang, Sa'a-Mandiang, Sumé'a-Édjang, Samadiang, etc. tel sont là que quelques autres toponymes que l'on donne aux rassemblements des peuples Maqôta des rives du fleuve Ntem et des berges de l'Océan Atlantique des arrondissements du Campo (Cameroun), du Rio Campo (Guinée-Équatoriale), de Ma'an (Ambam), d'Ambam (Cameroun), d'Olam-Ze (Cameroun), de Kyé-Ossi (Cameroun), d'Ébibeyin (Guinée-Équatoriale), de Bitam (Gabon) et de Minvoul (Gabon).

Nous avons cherché depuis des années à comprendre les origines de ce troisième ethnonyme dont porte une grande partie des branches du peuple Ye-Ishaaq ou Maqôta (Bah-Kôta)des rives du fleuve Ntem, oùi nous sommes allé jusqu'à Düm-Mayindô ou Düm-Mayidh dans le district de Éhéringa-Abooh (anglicisé Eringabo), région autonome de la Saa'Naanga (anglicisé Sanaag et francisé Sanaga), république de Soo-Maali du Nord ou Bäti du Nord (anglicisé Somaliland), sur les berges de la mer du Béngaa (francisé mer rouge) et de l'Océan de l'Ùri (francisé Océan Indien); qui est le berceau même de l'actuel peuple Maqôta ou Ye-Ishaaq (Isaak pour d'autres) que nous retrouvons dans toutes les nations de l'empire du Ye-Itiyôpya (Éthiopie). Mais pour ne pas compliquer la compréhension de certains de nos lecteurs surtout ceux-là qui ne maîtrisent pas trop l'histoire des peuples du Cameroun et de sa sous-région, nous allons juste expliquer les origines du toponyme Ésa'a-Mendjang qu'à partir du Cameroun.

 

B1- Version des Ésa'a-Mendjang des rives du Ntem à Minvoul, Gabon:

D'après nos investigations sur l'origine du toponyme Ésa'a-Mendjang mener sur le terrain notamment les villages Ésa'a-Mendjang des rives du fleuve Ntem et ceux des berges de l'Océan Atlantique des arrondissements du campo (Cameroun) et du Rio-Campo (Guinée Équatoriale) sincèrement nous n'avons trouvé aucun document ou un ancien capable de nous décrypter les origines de l'autonyme Ésa'a-Mendjang. Dans les villages Ésa'a-Mendjang des rives du Ntem à Minvoul au Gabon, l'on nous a juste expliqué que cet ethnonyme signifie le père des balafons >> car dans l'Atiisi (Ati) le grand dialecte dont parlent les Maqôta des rives du Ntem l'ethnonyme " Ésa'a-Mendjang " est formé de deux mots " Ésa'a "= " Père " et " Mendjang "= " les balafons ".

Le terme " Ésa " où " Ésa'a " est aussi utilisé pour désigner une assemblée coutumière, c'est l'ÉSA, mais lorsque " Ésa " se place devant un nom, Ésa ainsi que le nom qui l'accompagne prend le sens d'une assemblée coutumière de peuple, ainsi Ésa-Mendjang signifie dans ce sens " assemblée coutumière des balafonistes ".

Toujours en cherchant les explications concernant l'origine de ce patronyme que l'on a donné aux Maqôta des rives du Ntem, il en ressort une autre version de la signification Ésa'a Mendjang.

 

B2- Version de l'anthropologue Camerounais Paul Gerard Nsah Voundi:

D'après le grand anthropologue Camerounais le professeur Paul Gérard Nsah Voundi, le terme Mendjang ou Mendzang dans l'Atiisi-Majônà du Cameroun signifie " Éboga ", c'est la plante Éboga que l'on appelle aussi " Mendjang " (Mendzanga pour d'autres. L'éboga est une plante médicinale et hallucinogène, d'où le terme " Alan Éboga " ou " Ésa-Mendjang ".

D'après toujours le même source c'est pendant la grande période dite " Nkôlaan " ou " Nguran-Nguraane " que les peuples Ékañ'Nna ou Amhara sous la conduite de Noah Bono (un des fils de Bono ou Mbônô (Bâ-Mbônô)) découvre les vertus des plantes médicinales et hallucinogènes parmi lesquelles le " Mendjang " ou " Éboga ".

Ceci dit, on peut dire Ésa-Mendjang tout comme l'on peut aussi dire " Ésa-Éboga " pour désigner le groupe des Maqôta détenteur des secrets de l'Éboga. Ésa-Mendjang est ici utilisé comme un sobriquet que l'on utilise pour désigner l'assemblée coutumière des Maqôta détenteurs des secrets des plantes médicinales et hallucinogènes.

Les Ésa'a-Mendjang sont donc une fraction des Maqôta où Ye-Ishaaq détenteurs des secrets médicinales et hallucinogènes, c'est l'assemblée des Ngaambi ou Nganga des Maqôta.

 

B3- Ésa'a-Mendjang d'après Eldridge Mohammadou:

Eldrige Mohammadou est né le 15 janvier 1934 à Garoua (Cameroun) d'une mère Pula ou Peule (Fulbé) et d'un père anglais. Il est mort 18 février 2004 à Maiduguri (Nigeria), il était un spécialiste de l'histoire des peuples Camerounais, il est celui-là qui est aller en profondeur dans l'examen des origines des peuples du Cameroun, il a écrit plusieurs livres et encyclopédie sur l'histoire et les origines des peuples Camerounais.

En examinant en profondeur l'un de ses ouvrages, notamment le livre " Environnement-Esclavage-Ethnogenèse, Invention Baare-Tchamba dans le contact Forêt-Savane au Sud et Sud-Ouest du plateau Bamiléké (c.1750-1850), explique au chapitre II à partir de la page 31 jusqu'à la page 34 nous relate les derniers évenements qui marquèrent le peuple Ye-Ishaaq ou Maqôta sur les rives du grand lac Asôm, la source du fleuve Lôm (germanisé Sanaga). Eldridge Mohammadou s'appuyant sur la version de la tribu Mbôngaa (ou Mbôngué) des Maqôta ou Ésa-Mendjang, des rives du lac Asôm à Tibati, en disant ceci: << C'est un homme et une femme qu'on vit descendre du ciel et occuper le point culminant de la région, le " Motal " (mo=homme, tal=montagne). L'homme tenait une hâche et portait en bandoulière un " balafon", la femme avait à la main une houe et à son épaule accrochée une besace renfermant les semences de principales céréales et tubercules (mil, sesame, igname). Alors qu'ils habitaient encore la montagne, ils enfantèrent des jumeaux un garçons et une fille, qui s'unirent pour donner naissance aux Mbonga.

Un jour les Mboum ou Ésa-Mvum (une autre composante Maqôta) firent leur apparition, les attaquent et massacrent tous les fils de leurs chef, mais emportent toutes ses filles avec eux. Au nombre des prisonnières se trouvait la jumelle, leur mère, qui deviendra l`'épouse du Bélaka de Ngan-Ha, le roi des Mbum ou Ésa'a-Mvum. C'est d'elle que proviendra également la lignée royale des Bélaka des Mboum et des Mbonga. C'est la naissance du peuples des " Balafonds " >>.

 

 

B3.1- Première leçon à retenir:

Ce petit extrait du livre "Environnement-Esclavage-Ethnogenèse, Invention Baare-Tchamba dans le contact Forêt-Savane au Sud et Sud-Ouest du plateau Bamiléké (c.1750-1850) " du très regrétté anthropologue Camerounais Eldridge Mohammadou, nous montre que l'ethnonyme et autonyme Ésa'a-Mendjang vient du couple Môtô'a Élaamè, qui ici est la lignée royale et prêtrise des Ssô Maqôta. Moto'a Élaamè (Ololomé) n'est pas le fondateur des Ésa'a-Mendjang, mais c'est plutôt Ngaana ou Ngaane ou encore Ngaandé (Ngaando) un descendant de Mbum qui est le fondateur des Ésa'a-Mendjang. L'Éthnonyme Ésa'a-Mendjang vient par contre de Môtô'a Élaamè le père de la femme de Ngaana Mbum, les Ésa'a-Mendjang sont l'union entre les Mbongaa (Mbo-Ngaa) et les Mbum (ou Ésa-Mbvum) tous des rassemblements de la fédération Maqôta ou Ye-Ishaaq.

Nous y reviendrons car à partir de ces explications nous avons tous le reste des détails de la genèse des Ésa'a-Mendjang et du reste des rassemblements (ou ethnies) de la fédération Ye-Ishaaq (ou Maqôta).

Mais avant d'y arriver voyons comment les Maqôta ou Ye-Ishaaq des vagues migratoires du Cameroun, une fois sur le plateau de l'Adamaoua se recomposer avant leur conquête du grand sud du Cameroun, puis des deux Congo, Gabon, Guinée-Équatoriale, et enfin le grand sud-est du Nigeria.

Ils sont aussi appelé Baare-Tchamba dans les livres d'Eldridge Mohammadou.

 

C- FORMATION DES LIGNAGES DE BASE ÉSA'A-MENDJANG (MAQÔTA OU YE-ISHAAQ):

 

Mbella_Assom.jpg
A suivre.



04/03/2019
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